Hommage à Clément Guion

Le monde à bas je le bâtis plus beau (Aragon)

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition ce samedi 11 mai de Clément Guion qu’on appelait affectueusement Titi.
 
Clément Guion deuxième à gauche au conseil municipal et troisième à droite devant le ministère
du Logement avec une délégation conduite par Léo Figuères et le député Guy Ducoloné.


Clément Guion deuxième à gauche à une manifestation pour la couverture du périphérique
et à droite à côté de Catherine Margaté élue maire et Léo Figuères.

Jeune ouvrier parisien, il fut très tôt militant de la Jeunesse Communiste et responsable de cette organisation. En 1965 Léo Figuères sollicita le jeune Clément pour qu’il rejoigne la liste aux élections municipales de Malakoff. Fier de cette confiance, ce jeune de 24 ans se révéla un élu actif et il lui fut confié rapidement des responsabilités au sein de la direction municipale en devenant maire-adjoint dès 1971.
Il fut un des représentants de la cause ouvrière au sein du Conseil municipal et participa à apporter le soutien de la ville aux travailleurs de Malakoff des usines Thomson, l’Oxhydrique, Walran, Ragonot, des ateliers RATP… en lutte pour leurs salaires, et conditions de travail, contre les fermetures d’usines et la désindustrialisation de la commune.

Comme maire-adjoint puis comme président de l’OPHLM, il participa à la modernisation de la ville tout en veillant à conserver la mixité sociale par le développement d’un urbanisme qui a permis la construction de logements sociaux, les réhabilitations, pour empêcher la spéculation immobilière et l’expulsion de locataires. C’est à cette tâche qu’il employa son énergie avec tous les élus pour faire de Malakoff une ville toujours plus solidaire, sociale et accueillante avec le souci d’être en contact direct et permanent avec les habitants pour agir au mieux au service de la population.

Comment oublier qu’il fut un opposant au colonialisme et à la guerre d’Algérie. Comme appelé il participa avec les soldats du contingent à déjouer le putsch des généraux fascistes en 1961 qui voulaient attenter à la République.

Clément Guion c’était aussi le militant communiste, fidèle à ses idéaux de jeunesse qui ne renonça pas à l’objectif de sortie du capitalisme et à l’avènement d’un nouvel ordre social, malgré les difficultés, les modes, les slogans de la pensée dominante comme des discours qui sous couvert de modernité abandonnent l’essentiel.

Si Clément Guion fut un proche collaborateur de Léo Figuères il était aussi son ami et celui de sa famille, il faisait partie du comité de parrainage de l’association Amis de Léo Figuères – ALF ce dont nous étions honorés. Nous nous souviendrons de Clément comme d’une personne  de conviction, affable, ouverte au dialogue, proche des gens avec qui on avait plaisir de discuter et de partager tous les petits moments qui font qu’on ne les oublie pas.

Nous ressentons de la tristesse, nous perdons un ami, un camarade. Au nom de tous les adhérents de notre association nous présentons nos condoléances émues à son épouse Michèle, à ses fils Thierry et Didier, à sa famille. Nous partageons leur peine et nous serons auprès d’eux lors du dernier adieu à notre ami et camarade Clément Guion ce vendredi 17 mai à 15h30 au cimetière communal de Malakoff.

Il demeure beaucoup à faire et à refaire
Mais le chant consacré à la juste louange reste béni
(
Jean Marcenac)

Gilles Figuères