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Hommage à Sadek Hadjerès, figure du communisme algérien et de l’indépendance

 

Jeudi 9 février à 19h, Maison de la Vie Associative, rue Victor Hugo, Malakoff (92)

Avec le soutien du PCF, de l’ACCA et des Amis de Léo Figuères-ALF

UNE VIE DE LUTTE

Une figure majeure du communisme algérien et du combat pour l’indépendance de l’Algérie, Sadek Hadjéres vient de nous quitter.
Fils d’instituteur, il était médecin de formation. Il s’engagea dans la lutte pour l’indépendance dans les années 40, et rejoignit le Parti du Peuple Algérien, à la suite de la répression dans le nord – constantinois.
En 1951, il rejoint le Parti communiste Algérien (PCA), dont il devient par la suite membre du Bureau Politique.
Proche de Maurice et Josette Audin, il est contraint à la clandestinité et est condamné par contumace à 20 ans de travaux forcés.
Après la proclamation de l’indépendance, le PCA est une nouvelle fois interdit par les nouveaux dirigeants algériens et Sadek doit retourner à la clandestinité.

Il participe alors à la création du Parti d’Avant Garde Socialiste (PAGS). Depuis 1967, Sadek est son Premier Secrétaire jusqu’à son premier Congrès légal en novembre 1990, où il souhaite ne plus assumer cette lourde responsabilité et décide de se consacrer à la rédaction historique.

Durant la guerre civile en 1991, il quitte l’Algérie pour la Grèce avec sa compagne Aliki Papadomichelaki qu’il avait épousée en Algérie.
Il est accueilli à Malakoff où il compte beaucoup d’amis et où il continue, par ses écrits, son site et sa participation à de nombreuses réunions au débat sur l’histoire et l’avenir de l’Algérie.

Ces dernières années, il a apporté un soutien enthousiaste au mouvement Hirak dont il a loué le pacifisme.

Sa compagne, ses amis et camarades ont tenu à lui rendre hommage dans notre ville à laquelle il était très attaché.

Et le socialisme, camarade ? par Léo Figuères

Nous proposons à la lecture, ce texte inédit de Léo Figuères « Et le socialisme, camarade ? » dont le thème fut plus largement développé dans son ouvrage « Capitalisme, socialismes(s), communisme ; leçons d’une histoire et regards d’avenir » (2010).
Cet écrit est une réponse à ceux qui au sein du PCF préconisent une « mutation », un « dépassement du capitalisme » pas à pas, ou un passage au « communisme goutte à goutte », qui en appellent pour se justifier à un Marx éthéré et inoffensif pour rejeter toute forme de transition vers le communisme, approche qui renouait en définitive avec un communisme utopiste et réformiste pré-marxiste.
Pour faciliter la lecture de ce texte nous avons délibérément choisi de ne publier que l’introduction qui expose la problématique et la dernière partie tout en rappelant le sommaire. Pour finir il est proposé quelques ouvrages écrits autour du thème du socialisme.
Avec ce texte toujours d’actualité, Léo Figuères renvoie à la responsabilité des communistes français de proposer un projet de société, de transformation sociale, économique, politique et aussi écologique du système, une société enfin débarrassée de l’exploitation, un socialisme du XXIème siècle… il n’est que temps de « remettre son ouvrage sur le métier » pour la crédibilité du PCF !

ET LE SOCIALISME, CAMARADE ? par Léo Figuères

Sommaire
INTRODUCTION
Préliminaire : LE CAPITALISME N’A PAS CHANGÉ DE NATURE
PREMIÈRE PARTIE : SOCIALISME ? DE LA DIFFICULTÉ DE PASSER DE LA THÉORIE A LA PRATIQUE.
– UNE EXPÉRIENCE ISOLÉE
– POUVAIT-ON FAIRE LE SOCIALISME DANS UN SEUL PAYS ?
– CONSÉQUENCES IRRÉPARABLES D’UNE TERRIBLE GUERRE
– DES ESSAIS DE DÉMOCRATISATION
– LES RAISONS D’UN EFFONDREMENT
– POUVAIT-ON ÉVITER LA CATASTROPHE ?
DEUXIÈME PARTIE : PEUT-ON DESSINER UN SOCIALISME POUR LA FRANCE ?
– LE  SOCIALISME UNE NOTION TOUJOURS ACTUELLE
– 1956 : RELANCE DES VOIES DIVERSES VERS LE SOCIALISME
– UN PROGRAMME COMMUN LIE A UNE PERSPECTIVE TRANSFORMATRICE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE
– APPROFONDISSEMENT DE LA NOTION DE SOCIALISME A LA FRANÇAISE
– REVENIR A L’OBJECTIF DU SOCIALISME POUR LA FRANCE

INTRODUCTION
En ce vingt-et-unième siècle des questions essentielles pour l’avenir du genre humain se trouvent posées.
La société capitaliste est-elle la fin des fins de l’histoire et ne constitue-t-elle pas l’ordre social naturel qui malgré ses imperfections admises, est la seule qui puisse faire aller l’humanité de l’avant en assurant tout à la fois le progrès économique et social et les libertés humaines fondamentales ?
En conséquence subsiste-il seulement une chance de voir aboutir une alternative au capitalisme, un projet de transformation sociale alors même que les expériences qui s’y sont attaquées au siècle précédent, en Russie et dans d’autres pays européens, se sont effondrées dans leur  tentative de bâtir une société plus égalitaire, un monde plus juste ?
Est-il simplement raisonnable, après l’effacement des espérances nées des tentatives communistes d’édification d’une nouvelle société comme des efforts réformistes pour y parvenir par une autre voie, de se donner pour objectif d’atteindre par un chemin ou par un autre, une organisation sociale différente de celle dont le capital est maître ?
Autrement dit, ce qu’on nomma durant deux siècles une société socialiste, fondée sur l’appropriation collective des grands moyens de produire et d’échanger, sur la recherche de l’égalité des citoyens devant le travail, les conditions de vie et la culture, en rupture avec la société  basée sur l’appât effréné du profit, peut-elle rester un idéal et un but

Le présent travail vise à rappeler ce qu’ont été et restent les idéaux socialistes, à évoquer ce que furent les effets et les limites des tentatives de les mettre en œuvre durant le XXème siècle, à  montrer que malgré les dérives et les échecs ses objectifs sont toujours réalistes et, qu’au fond, puisque on disserte abondamment sur « l’autre monde possible », le socialisme, compris évidemment dans le contexte du nouveau siècle et tirant enseignement des expériences diverses faites en son nom, reste la véritable alternative à l’ordre social  capitaliste…

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