Politique

Se conduire en politique
« Se conduire en politique, c’est agir au lieu d’être agi, c’est faire la politique au lieu d’être fait, d’être refait par elle.
C’est mener un combat, une série de combats, avec des perspectives proches et lointaines, une stratégie, une tactique 
».

Roger Vailland (1907 – 1965), « Éloge de la politique » (1964), réédition par Le Temps des Cerises, 2012

En France vous pouvez être dissident à condition de rester dans votre bac à sable. Et vous pouvez être populaire à condition de ne pas être dissident.

  • Comment évaluer les risques sanitaires et environnementaux des substances mises sur le marché.
    par Sylvestre Huet, journaliste scientifique
    Comment évaluer les risques sanitaires et environnementaux des substances mises sur le marché, notamment celles utilisées pour l’alimentation ? Plus que ke recours à des « bureaux d’études » dont l’indépendance est limitée, le recours à diverses études qui croisent diverses démarches et les ouvrent au débat public peut apporter un éclairage pour décider…

    Évaluation des risques sanitaires et environnementaux
  • Comment le Parti communiste a changé de base.
    par Julian Mischi, chercheur en sociologie à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), auteur de l’ouvrage Le Bourg et l’Atelier. Sociologie du combat syndical, Agone, 2016.
    Avant d’investir les ronds-points, bien des manifestants à chasuble jaune avaient déserté les isoloirs. Une telle désaffection politique n’a pas toujours caractérisé les milieux populaires. Le Parti communiste français, par exemple, s’est longtemps identifié à la classe ouvrière et y recrutait ses cadres. Mais son souci croissant de courtiser les classes moyennes a amplifié son déclin dans les urnes.

    Comment le Parti communiste a changé de base (Manière de voir, décembre 2019)
  • A quoi sert l’écologie politique ?
    par Jean-Claude Cheinet, géographe, ancien maire-adjoint de Martigues.
    L’écologie politique est à distinguer de l’étude des écosystèmes, une discipline dont les spécialistes ont préféré changer de nom : écologues et non écologistes. L’écologie politique invoque les techniques mais ses têtes d’affiche sont essentiellement des spécialistes de la posture politique …
    Revue Progressistes (Sciences, travail et environnement), décembre 2019.
  • La fin du monde n’aura pas lieu
    par Jean-Baptiste Malet, journaliste, auteur de L’Empire de l’or rouge. Enquête mondiale sur la tomate d’industrie, Fayard, Paris, 2017.
    Agit-on mieux le dos au mur, quand il n’y a plus d’échappatoire, quand tout bascule ? C’est la thèse défendue par certains courants écologistes: l’humanité aurait détruit son environnement au point de provoquer l’effondrement imminent de la bisophère. Il s’agirait dès lors de se préparer matériellement et spirituellement à vivre dans le monde d’après. Catastrophisme éclairé ou grande peur obscurantiste ?
    Les prophètes de l’effondrement à l’assaut des librairies, La fin du monde n’aura pas lieu (Le Monde Diplomatique, août 2019)
  • La France n’est pas le phare qui illumine le monde ! Un appel lancé aux citoyens réclame la reconnaissance des crimes coloniaux commis par la France. Le politologue et universitaire Olivier Le Cour Grandmaison, auteur de l’appel,  explique l’urgence de rendre justice aux héritiers de l’immigration coloniale et postcoloniale.
    « … entre 1945 et 1962, le nombre de morts dans les colonies est estimé à un million, soit plus que l’ensemble des civils, militaires et résistants français au cours de la seconde guerre mondiale (environ 600 000) ... l’une des façons de rendre justice aux victimes du colonialisme et à leurs descendants, c’est de reconnaitre publiquement les crimes commis … »
    Entretien avec Olivier Grandmaison, l’Humanité 21 février 2017
  • Fidel Castro, éternel héros des déshérités
    Fidel Castro, père de la Révolution cubaine est décédé le 25 novembre 2016. Ses cendres reposent aujourd’hui à Santiago de Cuba, berceau de la révolution.
    Fidel Castro est plébiscité par les peuples d’Amérique latine et du Tiers-monde qui le considèrent comme un symbole de la résistance à l’oppression et un défenseur de l’aspiration des pays du Sud à l’indépendance, à la souveraineté et à l’autodétermination. Rebelle mythique entré de son vivant dans le Panthéon des grands libérateurs du continent américain, l’ancien guérillero de la Sierra Maestra a vu son prestige dépasser les frontières continentales pour devenir l’archétype de l’anti-impérialisme du XXe siècle et le vecteur d’un message universel d’émancipation…
    Fidel
    Texte complet « Fidel Castro, éternel héros des déshérités«  par Salim Lamrani, universitaire, spécialiste de l’Amérique Latine.
  • Données personnelles, une affaire politique
    par Pierre Rimbert, journaliste
    Se réapproprier une ressource d’utilité publique : les traces que nous laissons sur Internet, les informations de nos smartphones, nos contributions aux réseaux sociaux ne sont pas seulement convoitées par les agences de renseignement, elles ravissent les publicitaires et enrichissent les géants de la Silicon Valley. Pourtant les données personnelles ne sont condamnées à ce destin.

    Texte complet Données personnelles, une affaire politique, Le Monde Diplomatique, Septembre 2016.
  • Inventons ensemble une culture de la paix
    par Michel Cibot, délégué général de l’Association française des communes, départements et régions pour la paix,  l’Humanité 29 avril 2016
    … rêvons grand et n’attendons pas la fin des rêves pour entrer dans l’action ! Relevons nos manches, mouillons nos chemises et partons à l’assaut de la misère et de la guerre en brandissant un mot d’ordre universel. Je cultive la paix, je cultive la vie. Et n’oublions pas que les armes nucléaires ne seront jamais sources de bien-être et que la résistance à la guerre nucléaire sera préventive ou ne sera pas. Nous devons interpeller, proposer, construire… entrer sans attendre dans l’action pour une culture de la paix…
    Texte complet : Pour une culture de la paix
  • Racisme : nous avons tous le même squelette
    par Romain Pigeaud, chercheur à l’université de Rennes-I, l’Humanité 2 octobre 2015
    La France serait « un pays judéo-chrétien de race blanche qui accueille des personnes étrangères ». La science a démontré depuis longtemps l’invalidité du concept de race…
    Texte de l’entretien : La notion de race n’a aucun fondement scientifique
  • Droitisation, mode d’emploi
    par Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique, juin 2015
    « La désaffection grandissante des milieux populaires pour les partis de gauche, observable dans toutes les démocraties occidentales électives, n’est sans doute pas sans rapport avec la raréfaction des élus qui, issus des milieux défavorisés, en avaient éprouvé les conditions d’existence. »
    Jugeons-en plutôt : en 1945, un quart des députés français étaient ouvriers ou employés avant leur élection ; il n’en reste que 2,1 % dans ce cas aujourd’hui.
    En 1983, soixante-dix-huit maires de communes de plus de trente mille habitants provenaient encore de ces deux catégories sociales (majoritaires dans la population) ; trente ans plus tard, ils n’étaient plus que six…
    Texte complet   Droitisation, mode d’emploi
  • Genèse et évolution du racisme
    par le généticien et écrivain Axel Kahn, conférence-débat organisée par les Amis de Léo Figuères le 7 février 2015 à Malakoff
    Race et racisme sont évidemment deux mots de même origine. On appelle race l’ensemble des individus d’une même espèce qui sont réunis par des caractères communs héréditaires. Le racisme est la théorie de la hiérarchie des races humaines, théorie qui établit en général la nécessité de préserver la pureté d’une race supérieure de tout croisement, et conclut à son droit de dominer les autres…
    Texte complet  RACES ET RACISME
  • La fonction publique, une certaine idée de la France
    Au lendemain des attentats commis contre Charlie Hebdo, Anicet Le Pors, l’ancien ministre communiste de la Fonction publique (1981-1984), père du statut actuel des fonctionnaires, et Gérard Aschieri, le secrétaire national de la FSU jusqu’en 2010 (premier syndicat dans l’éducation nationale) appellent à renforcer le rôle de la fonction publique, riche de ses principes républicains, pour une meilleure cohésion sociale de la société.
    Texte complet  Les fonctionnaires répondent aux besoins d’avenir, entretien, l’Humanité 23 janvier 2015
  • Sur l’évolution du PCF
    par le sociologue Julian Mischi, janvier 2015
    De la Libération aux années 1970, au temps où il était le premier parti de gauche en France, le PCF pouvait se présenter comme le porte-parole de la classe ouvrière, car ses responsables étaient majoritairement issus des milieux populaires… Le caractère populaire de l’organisation était alors perçu comme une nécessité pour inscrire le projet d’émancipation des travailleurs dans les pratiques militantes…
    Texte complet, Le Monde Diplomatique, janvier 2015,  Comment un appareil s’éloigne de sa base par Julian Mischi
  • Nation et souveraineté populaire
    par Anicet Le Pors, ancien ministre et sénateur, conférence faite à l’invitation des Amis de Léo Figuères.
    L’idée de  souveraineté émerge de notre histoire à travers un processus de sortie de la religion, d’affranchissement de la monarchie absolue et d’affirmation simultanée de l’existence de l’État-nation et de la communauté des citoyens… La défense de la souveraineté nationale  c’est, pour le peuple français, le moyen de se réapproprier son histoire, la démarche rationnelle et la morale républicaine…
    Texte complet  Conférence du 21 novembre 2014  à Malakoff
  • Rendez-vous manqué de la gauche et de la politique locale
    par Michel Koebel, Maître de conférences à l’université de Strasbourg, janvier 2014
    Les gouvernements et les parlementaires qui, depuis les années 1970, prônent la décentralisation du pouvoir de l’État vers les collectivités territoriales fondent une partie de leur argumentaire sur une supposée proximité entre les citoyens et les élus locaux. Mais ces derniers sont-ils réellement plus proches de leurs administrés que leurs homologues nationaux ? Comprennent-ils mieux leurs préoccupations, par exemple ? Quels peuvent être les effets de l’appartenance sociale de ceux qui concentrent le pouvoir — fût-il local — sur le contenu même des politiques qu’ils mènent…
    Texte complet Le Monde Diplomatique, janvier 2014  Cent dix sept fois plus de cadres élus locaux que d’ouvriers 
  • À propos du livre de Léo Figuères  » De Trotsky aux trotskysmes : éléments pour un débat » paru aux éditions Le Temps des Cerises en 2012
    Article paru dans le journal l’Humanité du 8 avril 2013 écrit par Henri Malberg ancien dirigeant du PCF :  » Le dernier livre stimulant de Léo Figuères  »
    Ce nouveau livre paru quarante ans après « le Trotskisme, cet antiléninisme », réévalue nettement ce jugement. Je résume sa pensée en le citant : « Je n’ai pas suffisamment pris en compte ce qu’avaient de justifiées les analyses de Trotsky sur les dangers que constituaient, pour le socialisme, la cristallisation d’une caste bureaucratique et l’abaissement, puis l’anéantissement de la vie démocratique. » …
    Texte complet Le dernier livre stimulant de Léo Figuères  par Henri Malberg
  • L’autophobie en politique
    par Domenico Losurdo, Professeur d’histoire de la philosophie – Université d’Urbino
    Il arrive que les victimes elles-mêmes tendent à s’approprier le point de vue des oppresseurs et commencent par conséquent à se mépriser et à se haïr elles-mêmes. Le phénomène de l’autophobie ne concerne pa seulement des groupes ethniques et religieux. Elle peut frapper des classes sociales et des partis politiques rescapés d’une grave défaite…
    Texte  Autophobie communiste   tiré du livre Fuir l’histoire ? 2007, éd. Delga et Temps des Cerises