Biographie

Un homme deboutÉditions Le Temps des Cerises

Léopold Figuères (dit Léo) est un homme politique français, grande figure de la Résistance et du Parti communiste français, né le 27 mars 1918 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et mort le 1er août 2011 à Perpignan (Pyrénées-Orientales).

Léo Figuères est apprenti typographe entre 1933 et 1935. Il adhère aux Jeunesses communistes (JC) à l’âge de 14 ans dont il devient responsable départemental puis national à partir de 1936. Le 14 juillet 1935 il prononce la déclaration commune des organisations de jeunesse du Front populaire au meeting du stade Buffalo à Paris. C’est au cours de cette journée qu’est scellée l’alliance politique de toutes les forces constituant le Front populaire.

En 1937 il fonde l’Union de la Jeunesse Agricole de France (UJAF) proche du Parti Communiste, il en sera le représentant au Congrès Mondial de la Jeunesse pour la Paix qui se tient à New York en août 1938.

Parti à l’armée en Corse en 1938, il participera aux activités de résistance dans l’île à partir de 1940. Puis il dirige depuis Lyon entre mai 1941 et septembre 1944, l’ensemble de l’organisation des Jeunesses communistes clandestines pour la zone sud de la France. C’est en 1941 qu’il rencontre sa future compagne, Léa Lamoureux (dit Andrée). Jeune militante de l’Union des jeunes filles de France de Saint-Amand-Montrond dans le Cher, elle avait rejoint la résistance à l’âge de 18 ans dans le réseau clandestin des JC de la région lyonnaise.

Après la Libération il devient en 1946 secrétaire général de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France (UJRF) qui rassemble autour des Jeunesses communistes d’autres organisations issues de la résistance.

Par l’ordonnance du 10 octobre 1944, il fait partie des six délégués des Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) envoyés à l’Assemblée consultative, avec Guy de Boysson, Pierre Gauthier, René Laurin, Jean Pronteau et René Thuillier.

En 1945 et 1946 il est un des plus jeunes élus aux deux Assemblées Constituantes comme député des Pyrénées Orientales avec plus de 40% des suffrages.

Lors de la guerre d’Indochine, directeur de l’Avant-garde, journal de l’UJRF puis des Jeunesses communistes (hebdomadaire le plus important de la jeunesse après la Libération), il se rend en tant que journaliste au nord du Vietnam en guerre dans les premiers mois de l’année 1950. Il y rencontre les dirigeants de la République Démocratique du Vietnam dont Hô Chi Minh. Il en rapporte des reportages et publie un livre pour demander l’arrêt de la guerre coloniale et la paix, qui lui valent poursuites et condamnation.

A la fin de la guerre d’Algérie, à la tête du cortège de la manifestation contre l’OAS à Paris le 8 février 1962, il est matraqué par les forces de police alors que ceint de son écharpe d’élu il informait le commandement des CRS de la dispersion de la manifestation au métro Charonne. La répression fut féroce et fit 9 victimes parmi lesquelles 7 communistes, dont un jeune de 15 ans, Daniel Féry.

Dirigeant national du Parti communiste français, au Comité central (1945-1976) et son secrétariat de 1959 à 1964, il est également directeur de la revue théorique du PCF, les Cahiers du communisme jusqu’en 1976.

Il est élu conseiller général de la Seine puis des Hauts-de-Seine entre 1959 et 1993. Maire de Malakoff de 1965 jusqu‘à son départ et son remplacement par Catherine Margaté en 1996, il en est depuis le Maire honoraire.

Léo Figuères se consacre ensuite à la rédaction de différents ouvrages sur le mouvement révolutionnaire et sur les perspectives de changement du système capitaliste.

Il est décédé le 1er Août 2011, à l’âge de 93 ans. Il est enterré à Los Masos, village des Pyrénées Orientales, face à la montagne symbole des Catalans, le Canigou.