Lénine et nous… 100 ans après!

Lénine meurt prématurément le 21 janvier 1924. Il laisse certes une œuvre écrite considérable mais reste le penseur et le dirigeant de la 1ère révolution socialiste victorieuse qui « ébranla le monde » et renversa le capitalisme.
Couverture du numéro spécial des Cahiers du Communisme d’avril 1970 consacré à Lénine pour le centenaire de sa naissance (Revue théorique et politique du PCF, Léo Figuères en fut le directeur)

Pour le centenaire de sa disparition de timides rappels, mais surtout pas de commémorations!!! Ne serions-nous plus en capacité d’organiser des colloques ? Le journal l’Humanité veut bien en parler en posant la question « Que faire avec Lénine ? » avec un brin d’humour sur le titre d’un célèbre écrit du révolutionnaire, certains, anticommunistes y apparaissent comme Nicolas Werth, d’autres osent sans honte y écrire « les fins connaisseurs de Vladimir Illitch Oulianov se raréfient promptement au sein du PCF au rythme des hospitalisations et des décès » alors que le même écrivait en 2017 « chez lui (Lénine) la pratique se nourrit de la théorie et la théorie de la pratique… ce fut le grand praticien celui qui a voulu mettre en pratique la théorie de Marx. Il est l’image même du théoricien de la praxis »… allez comprendre ? Les voies de l’esprit sont insondables !
On ne peut compter que sur nos propres forces pour diffuser les idées de penseurs et acteurs révolutionnaires tels Marx, Engels, Lénine, Jaurès, Hô Chi Minh, Mao, Castro et encore bien d’autres, pour nourrir notre réflexion, notre créativité et notre action militante, encore faut-il ne pas s’abandonner à la paresse intellectuelle et déserter le terrain de la lutte idéologique.
Mais quand triomphent le conservatisme et son rejet de toute « culture révolutionnaire » alors le risque est de plonger dans le dénigrement, l’effacement si ce n’est l’abîme de l’oubli ?
Nous apportons ici notre modeste contribution pour faire vivre la pensée de Lénine à travers un texte de Léo Figuères, grand connaisseur de la Révolution russe comme des écrits de Lénine. C’est un extrait de son ouvrage republié en 2017 à l’occasion du centenaire de la révolution russe : Octobre 1917, la Révolution en débat (réflexion sur la Révolution russe et ses suites) avec une préface de Christian Picquet (éd. Le Temps des Cerises).
Bonne lecture !

Y a-t-il dans l’action de Lénine les germes de stalinisme ? Clic
On a posé fréquemment la question de savoir, si dans les actes et la pensée de Lénine, il n’y avait pas les germes de ce qui devint le stalinisme ? Lénine ne fut évidemment pas Staline. Sans ramener la personnalité de ce dernier à n’être qu’un praticien de la politique, sans connaissance et sans culture comme l’affirmaient certains, il est clair que Lénine avait une tout autre stature politique et humaine. Lénine possédait une connaissance approfondie de l’histoire et des réalités russes et de celle des pays occidentaux où il avait longtemps séjourné…

Nous rappelons ci-dessous quelques ouvrages sur Lénine, le léninisme et la révolution russe :
La révolution aux portes. Sur Lénine,  Slavoj Žižek, éd. Le Temps des Cerises, 2020
Lénine dans la Révolution : choix de textes par Francis Combes et Guillaume Roubaud-Quashie, éd. Le Temps des Cerises, 2017
La révolution russe, une histoire française (lectures et représentations depuis 1917) Eric Aunoble, La Fabrique éditions, 2016
Fuir la révolution ? Essai sur l’autophobie des communistes, Domenico Losurdo (professeur à l’Université d’Urbino, Italie) co-édition éd. Delga et Le Temps des Cerises, 2007
Lénine et la révolution, Jean Salem (professeur à la Sorbonne) éd. Encre Marine, 2006
De Léo Figuères
– Octobre 1917, la Révolution en débat (réflexion sur la Révolution russe et ses suites) (2éditions) Le Temps des Cerises, 2 éditions 1998 et 2017
– Le trotskisme, cet antiléninisme (7 éditions, 6 traductions), Éditions Sociales, 1969
 suivi par
De Trotsky aux trotskysmes, éléments pour un débat (préface de Henri Malberg), Le Temps des Cerises, 2012
Sans oublier les Œuvres complètes de Lénine en 45 volumes, éd. Sociales et éd. Du Progrès, Paris, Moscou
À paraître :
Inessa Armand, une grande figure de la Révolution russe, Jean Fréville, éd. Le Temps des Cerises, 2024.
De 1910 à sa mort, Inessa  Armand fut la porte-parole, la traductrice de Lénine, le côtoyant régulièrement et partageant avec lui une correspondance très riche.

Pour interdire les armes nucléaires

Rassemblement citoyen pour le 3ème anniversaire du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires (TIAN)
Dimanche 28 janvier 2024
   à partir de 10h30 devant le parvis de l’Hôtel de Ville
                  Place du 11 novembre, Malakoff (92)

Malakoff, Ville pour la Paix, en partenariat avec l’AFCDRP-Maires pour la Paix France et le réseau mondial « Mayors for Peace », le Collectif des associations pour la Paix et la Solidarité Internationale (ACCA, ALF, ARAC, Artistes pour la Paix, Asiam, le comité local du Mouvement de la Paix…), la Bourse du Travail…vous appellent à participer à ce rassemblement.

 » Avancée majeure vers le désarmement nucléaire, le TIAN (Traité d’interdiction des armes nucléaires) interdit le développement, les essais, la production, le transfert, la possession, l’utilisation et la menace d’utilisation d’armes nucléaires. Il a été adopté à l »Assemblée générale de l’ONU le 7 juillet 2017 par une majorité d’états. Il est entré en vigueur le 22 janvier 2021 et à ce jour a été ratifié par 70 pays mais pas par la France !
Le contexte international est marqué par une montée des tensions diplomatiques, les conflits et les guerres se multiplient  entraînant des crises humanitaires de plus en plus graves, avec risque de recours à l’arsenal nucléaire (en Ukraine et en Palestine…), les pays détenteurs des armes nucléaires, dont la France, engagent des sommes colossales dans les industries d’armement.   Plus que jamais  il y a urgence à unir nos forces pour réduire les dépenses miliaires, réaffecter ces sommes dans les besoins vitaux des populations et mener des initiatives communes pour la paix et le désarmement nucléaire

Élu.es, syndicalistes, citoyens et citoyennes, jeunes, étudiants, ensemble pour la Paix, le désarmement nucléaire, le climat et la justice sociale. Ensemble pour :
– Faire advenir un monde débarrassé des armes nucléaires

– Privilégier la diplomatie et  la coopération pour la prévention et la résolution des conflits
– Agir pour l’arrêt de toutes les guerres et le cessez le feu notamment à Gaza et en Ukraine
– Promouvoir  et diffuser  la culture de Paix partout et dans tous les domaines
– Transmettre la mémoire des Hibakusha, survivant.es des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki et celles des victimes des essais nucléaires
– Dénoncer la loi de programmation militaire 2024-2030 qui octroie une augmentation de 40% pour les dépenses militaires, soit 413 milliards sur 7 ans  (60 milliards pour les armes nucléaires)  alors qu’ils pourraient être dédiés à la santé, l’éducation, le logement, l’emploi, la culture, le sport, la solidarité…« 

Assemblée générale d’ALF, samedi 20 janvier 2024

2024 année du Dragon

Assemblée générale,

Maison de la Vie Associative, Salle Polyvalente, 28 rue Victor Hugo, Malakoff.

à 15h30 – Assemblée Générale : Rapport moral, rapport financier, renouvellement des instances. Perspectives : préparation du 80ème anniversaire de la Libération, vos souvenirs de Léo, … et vos projets.
à 17h – Conférence de l’auteur Philippe Pivion autour de ses romans historiques « La nuit se déchire à Tours » et « Les assassins de la paix »

          

à 18h30 – Buffet-dégustations avec nos conversations amicales informelles

Cher(e)s ami(e)s,
Tous nos vœux encore pour cette nouvelle année 2024, qu’elle soit combative en cette année du dragon! Oui combative, car l’actualité tant française qu’internationale demande d’agir :
Agir pour la Paix, en particulier à Gaza et en Cisjordanie où le peuple palestinien subit un martyr sanglant de la part d’Israël sans sanctions de la part de la communauté internationale…
Agir pour la Paix dans le conflit ukrainien, qui dure depuis trop longtemps, dont sont victimes les peuples, russe et ukrainien, en exigeant l’arrêt définitif des livraisons d’armes, et en convoquant une conférence internationale…
Agir pour faire connaître et adopter les idées d’une nouvelle société débarrassée de l’exploitation, celles que Léo a toujours défendues et développées dans ses écrits.
Agir pour que notre association prenne toute sa place dans le débat, dans l’animation tant politique qu’historique, comme Léo l’a fait de par son action et ses ouvrages.

Nous invitons cette année Philippe Pivion qui donnera une conférence : du Traité de Versailles au Congrès de Tours à travers ses deux romans :
– Les assassins de la paix. Pendant la préparation du Traité de Versailles nous y apprenons la volonté des vainqueurs de la Grande Guerre de se partager le monde, « de faire payer l’Allemagne », de liquider la révolution russe et de mépriser l’Asie, autant d’éléments qui préparent les désastres a venir.
– La nuit se déchire à Tours. On y montre comment les adhérents de la vieille SFIO se déchirent sur le lourd bilan de la participation à la guerre 14-18 et sur l’adhésion à la 3ème Internationale après la Révolution d’Octobre 17 qui donnera naissance au Parti communiste français à Tours en 1920.
À se revoir avec grand plaisir !
Le bureau d’ALF et son président Michel Cibot

Maison de la Vie Associative, Salle Polyvalente, 28 rue Victor Hugo, Malakoff.
Métro, ligne 13, station Malakoff-Plateau de Vanves ; Bus ligne 191, arrêt Victor Hugo

Solidarité avec Cuba, André Chassaigne à Malakoff le 16 janvier

Tous nos vœux pour l’année 2024 … et que cesse le bruit des armes !

Sous la présidence de Jacqueline Belhomme, maire de Malakoff
le mardi 16 janvier 2024 à 18h30
Maison de la Vie Associative de Malakoff (28 rue Victor Hugo)
André CHASSAIGNE, député
Président du Groupe parlementaire GDR
Président du Groupe d’Amitié avec Cuba à l’Assemblée nationale
est l’invité d’honneur
pour son livre « Cuba, une étoile dans la nuit.
La lutte du peuple cubain contre un blocus criminel »
(éditions Le Temps des Cerises)

   

Conférence-Débat autour du livre et de la solidarité à apporter à Cuba
André Chassaigne qui a tissé depuis longtemps des liens forts avec le peuple cubain, dédicacera son livre
Soirée à l’initiative des Amis du Temps des Cerises et de Cuba Si France
avec le soutien de
ACCA, ALF – Amis de Léo Figuères, ARAC, Cuba Coopération, Cuba Va France, MJCF, PCF, Soy Cuba.

Nos vous invitons à venir nombreux à cette belle soirée que nous clôturerons par le verre de la solidarité avec CUBA.

Maison de la Vie Associative
Salle Polyvalente
28 rue Victor Hugo, Malakoff, 92240
Métro ligne 13, station Malakoff-Plateau de Vanves; Bus ligne 191, arrêt Victor Hugo

L’écrivaine Claire-Lise Charbonnier nous a quittés

Le vent ne fut pas propice, et pourtant comme il a soufflé !
Mais pas dans la bonne direction.
Ou peut-être ne voulait-il pas que la nouvelle, triste, ne fut portée jusqu’à nous.
Claire-Lise Charbonnier nous a quittés et nous ne l’apprenons que maintenant.

Claire-Lise
s’en est allée le 12 juin 2023
à Salles, petite ville de Gironde où avec Guy Kayak, son compagnon, elle avait une petite maison.

     Inauguration du Foyer Guy Kayat en 1983 au Théatre 71
en présence de Claire-Lise Charbonnier au premier plan,
de Léo Figuères et du député Guy Ducoloné.

Pour celles et ceux qui connaissent Malakoff et son histoire, Claire-Lise Charbonnier, traductrice, écrivaine, poète, femme de théâtre, fut une personnalité marquante de la grande aventure culturelle de la ville et du Théâtre 71. Aux côtés de son compagnon metteur en scène et directeur du théâtre, Guy Kayat, trop tôt disparu, ils dirigeaient la troupe qui portait le nom de Compagnie Charbonnier-Kayat !

Celles et ceux qui eurent la chance de connaître cette période flamboyante de la création en gardent un souvenir ému. Comment ne pas citer quelques œuvres de Claire-Lise : La semaine des sept jeudis, Dans l’ordre ou dans le désordre, La guerre entre parenthèses ou L’échelle des valeurs a perdu ses barreaux … ou ses adaptations comme Œdipe-Roi, Antigone de Sophocle, Le revizor de Gogol, Mère Courage de Brecht dont elle a écrit les paroles des chansons.

À l’occasion du cinquantième anniversaire du Théâtre 71 en 2021, Claire-Lise nous déclarait :
« Comment oublier cette aventure qui a duré plus de 20 ans, la plus importante de notre vie. L’’aventure a commencé avant 1971, grâce à la rencontre prodigieuse, inespérée et combien fructueuse, entre un nouveau maire, Léo Figuères, venu des hautes instances du Parti communiste où il était chargé des relations avec les intellectuels et pénétré de l’apport indispensable de la culture dans la vie de ses administrés, et un comédien-metteur en scène de 20 ans plus jeune, Guy Kayak habité par le désir de partager sa fougue et ses découvertes en ce domaine…
… cette première période du Théâtre 71 a été celle de l’audace et de l’ouverture, forgeant peu à peu un public averti et exigeant. »

Conférence de Claire-Lise Charbonnier en 2018 sur la « culture théâtrale à Malakoff »,
à ses côtés le regretté Gérard Lhomme et Michel Cibot pour ALF.

Comment ne pas se souvenir aussi de son passage à Malakoff le 10 novembre 2018 invitée par les Amis de Léo Figuères à leur initiative intitulée « De l’éducation populaire à la culture, Malakoff à l’avant-garde ? » avec sa conférence sur le « Développement de la culture à Malakoff » et la présentation de sa dernière pièce de théâtre « Toute rencontre de hasard est un rendez-vous »

Nous nous inclinons respectueusement devant cette grande dame de la culture, à qui Malakoff doit beaucoup. Puissent notre ville et le Théâtre 71 s’en souvenir et lui rendre l’hommage qu’elle mérite.

Gilles Figuères

Pour en savoir plus sur sur les 20 années de la Compagnie Charbonnier-Kayak, nous vous recommandons l’ouvrage :
Une compagnie, une ville, années 1960-1980. Évolution du fait théâtral dans le contexte d’une ville, Malakoff à partir d’une troupe, la Compagnie Charbonnier-Kayat.
Publié en 1994, Copyright Traces Théâtre-Enjeux, 3 avenue Joseph Bédier 75013 Paris

Annie Lacroix-Riz : son nouvel ouvrage sur le Plan Marshall et son mythe

Le dernier ouvrage de l’historienne Annie Lacroix-Riz

Auteure reconnue de travaux et de livres qui ont fait grand bruit notamment sur la collaboration des patrons français avec l’occupant nazi, sur les relations entre la Vatican et le IIIème Reich, sur la Guerre froide, de pamphlets sur la manipulation de l’histoire à des fins politiques, Annie Lacroix-Riz, professeur d’Université, spécialiste d’histoire contemporaine mais aussi militante politique nous propose son dernier ouvrage qui ne passera pas inaperçu :

Les origines du Plan Marshall
Le mythe de « l’aide » américaine
Aux Éditions Armand Colin (octobre 2023)

Se fondant sur la chronologie et les archives, notamment américaines, Annie Lacroix-Riz éclaire autrement ce dossier. Elle revient sur les accords cruciaux qui, en six années seulement, ont ouvert la porte aux produits et capitaux américains : le Prêt-Bail à l’Angleterre, en 1941-1942, les accords de Bretton-Woods mondialisant le dollar, en juillet 1944, et les accords Blum-Byrnes de mai 1946, en particulier ses conséquences sur la politique culturelle française et plus spécifiquement sur le « bradage du cinéma français ».

Ces six années marquèrent l’avènement d’un projet qui, loin de dater de la Seconde Guerre mondiale, avait été initié et mené sans répit depuis les années 1890. En définitive, il s’agissait moins de tendre une main secourable à l’Europe que de mettre en place une hégémonie financière, commerciale, politique et culturelle des États-Unis.

Site d’Annie LACROIX-RIZ, ancienne élève de l’École normale supérieure (Sèvres),  agrégée d’histoire, docteur-ès-Lettres, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Paris VII-Denis Diderot… https://www.historiographie.info/

Libérez Georges Abdallah : Lannemezan , manifestation samedi 21 octobre 2023

Liberté pour Georges Abdallah !

Georges Abdallah est libanais et militant de la cause palestinienne. Il s’engage dès sa jeunesse contre l’occupation israélienne du Liban en 1978 et en 1982.

Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, Georges Abdallah a été condamné à la perpétuité pour complicité d’assassinats de deux agents du Mossad et de la CIA. Mais cette condamnation est le théâtre de nombreuses irrégularités.

Libérable d’après le droit français depuis 1999, Georges Abdallah a fait neuf demandes de libération. En 2013, elle est acceptée par le tribunal d’application des peines et conditionnée à une expulsion vers le Liban. En 2013, cette dernière a finalement validé sa libération si un arrêté d’expulsion était prononcé. Depuis les différents ministres de l’Intérieur ont refusé de délivrer cet arrêt d’expulsion, sous pression des Etats-Unis…

Aujourd’hui, il est devenu l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Europe et une figure du mouvement des prisonniers palestiniens.

Le 24 octobre 2023, Georges Abdallah entrera dans sa 40e année de prison en France.

Aux côtés de nombreux partis politiques, associations, syndicats et parlementaires, une large campagne exige sa libération immédiate et son retour dans son pays, le Liban.

Engagé pour sa libération, le député communiste André Chassaigne lui a rendu visite le 12 août 2023. et a réitéré sa demande en mai dans une tribune, tandis que le PCF, aux côtés de treize organisations dont la Ligue des droits de l’homme, la CGT, la FSU, Solidaires, la Confédération paysanne, le Mouvement de la Paix…, a adressé un courrier à Emmanuel Macron pour demander sa libération.

Le 21 octobre à Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées, aura lieu la manifestation annuelle pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. C’est en effet là-bas, au centre pénitentiaire de Lannemezan, qu’est détenu celui qui est désormais le plus vieux prisonnier politique depuis la Révolution Française.

Nous appelons à participer largement à la manifestation nationale pour sa libération

 ce samedi 21 octobre 2023 dès 14h

de la gare à la prison de Lannemezan (65) où il est détenu.

(de nombreux départs en bus et co-voiturages sont organisés)

A propos d’histoire

    L’histoire est un enjeu dans la bataille des idées, la bourgeoisie et ses servants l’ont bien compris… Et nous ?
Le philosophe italien marxiste Domenico Losurdo écrivait « Il faut se souvenir de la leçon méthodologique que Marx nous a léguée dans le domaine intellectuel et moral. La mémoire historique est l’un des deux terrains fondamentaux où se mène la lutte des classes au plan idéologique ».
(Fuir l’histoire ? éd. Delga et Temps des Cerises, 2007)
À ce propos aussi, Benoît Bréville, historien et directeur du Monde Diplomatique nous livre son analyse sur l’histoire ou comment pendant les commémorations de la fin de la 2nde guerre mondiale on travestit la réalité historique pour des raisons politiciennes en lien avec la guerre en Ukraine.

Assauts contre l’histoire

Éditorial, par Benoît Bréville ; Le Monde Diplomatique, juin 2023.

Quiconque découvrirait la seconde guerre mondiale à l’aune de ses commémorations en 2023 n’y comprendrait pas grand-chose. Le 27 janvier, le directeur du Musée d’Auschwitz célébrait l’anniversaire de la libération du camp sans inviter ses libérateurs. La Russie a bien été évoquée lors du discours protocolaire, mais seulement pour comparer Auschwitz et la guerre en Ukraine — « une fois encore, des innocents sont tués en masse en Europe ». Le 25 avril, le président néofasciste du Sénat italien, M. Ignazio La Russa, a lui aussi fêté la libération de son pays en fustigeant Moscou. En visite à Prague ce jour-là, il s’est recueilli devant le Mémorial Jan Palach (1), puis il a visité un camp de concentration nazi. « Une tentative mesquine de jeter dans le même chaudron “tous les totalitarismes du XXe siècle”, dans une nuit où toutes les vaches sont noires, au point qu’on finit par ne plus voir de vaches du tout », a commenté la philosophe et journaliste Cinzia Sciuto (2).

Qui peut en effet percevoir, à la vue de ces cérémonies, que la plus gigantesque défaite infligée aux troupes de la Wehrmacht le fut à Stalingrad ? Que onze millions de soldats soviétiques sont tombés au combat contre l’Allemagne, sans parler des quinze millions de civils tués ? Il y a soixante ans, le président américain John F. Kennedy admettait sans rechigner qu’« aucune nation dans l’histoire des guerres n’a autant souffert que l’Union soviétique au cours de la seconde guerre mondiale (3)  ». Nul dirigeant occidental ne se risque plus à un tel constat. Invasion de l’Ukraine oblige, toute mention favorable à l’Union soviétique ou à la Russie est désormais prohibée.

Depuis un an, une vague révisionniste balaie l’Europe.
À l’Est, des rues dont le nom n’avait pas changé après la chute du Mur sont débaptisées par centaines, des statues déboulonnées, des édifices rasés. Non contente d’avoir détruit à Riga un obélisque de quatre-vingts mètres dédié à la victoire de l’Armée rouge sur les nazis, la Lettonie a répertorié soixante-neuf autres vestiges commémoratifs de ce type qu’elle compte démolir. La liste estonienne comporte plus de quatre cents sites, tandis qu’en Lituanie la purge s’étend aux œuvres réalisées par des artistes nationaux soupçonnés de sympathie avec le communisme (4). Le passé figure parmi les victimes de la guerre en Ukraine, où des mercenaires russes tatoués de croix gammées prétendent mener une opération de « dénazification ». À chacun ses manipulations…

À l’Ouest, la bataille mémorielle se joue dans les Parlements. Imitant leurs homologues allemands et européens, les députés français ont adopté, le 28 mars, à la demande de Kiev, une résolution reconnaissant le caractère « génocidaire » de la famine ukrainienne de 1932-1933. Un acte « important pour entretenir le soutien des opinions publiques occidentales, lequel est déterminant pour l’issue du conflit armé [en Ukraine] », justifient ses promoteurs. Le sujet ne fait pourtant pas consensus parmi les spécialistes, qui débattent du caractère ciblé et ethnique de cette famine, comme de son aggravation intentionnelle et de son ampleur.

Mais, quand il s’agit de condamner Moscou, l’histoire n’est qu’une arme de plus.

Benoît Bréville

(1) Du nom d’un étudiant qui s’est immolé par le feu en janvier 1969 pour protester contre l’occupation soviétique en Tchécoslovaquie.
(2) Cinzia Ciuto, « La destra che ha paura del 25 aprile », MicroMega, 24 avril 2023.
(3) Discours à l’Université américaine de Washington, 10 juin 1963.
(4) Adam J. Sacks, « Equating the Soviet Union with nazi Germany is terrible history », Jacobin, New York, 27 janvier 2023.

HOMMAGE À JEAN CLAVEL

Les obsèques de notre ami et camarade JEAN CLAVEL,
disparu dans la nuit du 3 au 4 mai, auront lieu

le lundi 15 mai 2023 à 16h
au Cimetière communal de Malakoff (92)

Nous appelons nos amies et amis à participer à l’hommage qui sera rendu à Jean Clavel.


Jean Clavel au centre de la photo au cours d’un conseil municipal de Malakoff aux côtés de Léo Figuères (à droite de la photo) et de Clément Guion et Dominique Cordesse (à gauche)


Jean Clavel aux côtés de Mme Léa-Andrée Figuères lors de l’inauguration de la Place Léo Figuères en juin 2018.

Jean Clavel était une grande figure de la vie de notre ville de Malakoff. Il fut pendant plusieurs décennies un élu de premier plan, il fut le proche compagnon de Léo Figuères dans la gestion de cette ville en tant que 1er adjoint puis de Catherine Margaté. Il a été moteur dans la transformation de la ville telle que vous la connaissez aujourd’hui avec ses nombreuses réalisations mais aussi un gestionnaire rigoureux des finances de la commune.

Jean Clavel était ouvrier tourneur de formation qui très tôt devient un militant de la Jeunesse communiste et du PCF, il prend rapidement des responsabilités car le PCF formait des cadres issus de la classe ouvrière qui démontrèrent ensuite leurs compétences, leur sens des responsabilités dans la gestion complexe mais aussi politique d’une ville, mais aussi comme conseiller ou député. Jean Clavel était de ceux là avec Clément Guion, Guy Ducoloné ou Léo Figuères qui sont restés proches du monde du travail d’où ils étaient issus.

Jean a eu la vie d’un militant courageux, en 1957 à 20 ans il est appelé dans l’armée, c’était la guerre d’Algérie. Jean a refusé de combattre contre les patriotes algériens en lutte pour l’indépendance de leur pays. Après avoir envoyé sa lettre au Président de la République pour expliquer son refus il est emprisonné, condamné. Après plusieurs mois dans des différentes prisons françaises il est mis au cachot pendant plus de 6 mois sans voir personne, dans l’obscurité la plus complète puis envoyé en plein désert algérien dans un bagne militaire, il y restera plus de 7 mois pour finalement n’être libéré qu’en 1960.

Tel fut son combat contre le colonialisme, système le plus abject et le plus criminel qui fut. Combat qu’il poursuivi ensuite au sein de l’ACCA. Le corps de Jean en est sorti meurtri mais quel exemple quel courage, quelle conviction fallait-il avoir pour endurer de telles souffrances infligées par une armée coloniale et un gouvernement sourd aux aspirations d’un peuple à vivre libre.

Et c’est cette expérience douloureuse mais combative qui a fait que Jean avait cette exigence de paix chevillée au corps. Pour que les nouvelles générations ne connaissent plus la guerre et ne mènent plus de sales guerres contre d’autres peuples.

Jean fut un des éléments essentiels du mouvement pour la paix à Malakoff. Dans les années 80-90, il dirigea un Comité de la Paix à Malakoff qui fut l’un des plus importants de France, qui attira de nombreux jeunes par ses initiatives nombreuses, diverses et originales contre l’armement nucléaire…et on pense à la réception de pacifistes allemands à Malakoff mais aussi à la participation en nombre, et nous en étions, aux Marches de Pâques en Allemagne contre les bases militaires US et ce grâce au sens de l’organisation de Jean à sa détermination pour que la municipalité soutienne les acteurs de la paix. Puissions nous suivre cet exemple, il est encore temps.

Jean était un homme de principe qui avait une solide formation politique et une culture marxiste qu’il mettait au service de nobles causes. Les discussions qu’on pouvait avoir étaient passionnantes et fort éclairantes.

Tel que le déclarait Evelyne son épouse « Jean a rejoint ses deux mentors Léo et Henri Alleg »

Nous venons de perdre un très cher ami, un grand monsieur, au nom des adhérents de l’association Amis de Léo Figuères nous présentons nos sincères condoléances à son épouse Evelyne qui a accompagné Jean dans toutes ses épreuves et que nous saluons particulièrement, à ses fils Gilles et Nicolas, à tous ses petits et arrière-petits enfants, à sa famille.

Nous partageons leur peine et nous serons auprès d’eux lors de l’hommage à Jean le lundi 15 mai à 16 heures au cimetière communal de Malakoff.

« J’ai réinventé le passé pour voir la beauté de l’avenir » (Aragon)

Gilles Figuères

Vietnam et France, une longue histoire, le 9 mai, Paris

Conférence de l’historien ALAIN RUSCIO

à l’invitation de l’Association d’Amitié Franco-Vietnamienne
MARDI 9 MAI 2023 à 19h,
Maison de la Vie associative et citoyenne de Paris Centre Marais,
5 rue Perrée, Paris 3ème
Métro : Filles du Calvaire ou Réaumur-Sébastopol


Dans les maquis du Vietnam en 1950 : Le Van Luong (dirigeant du mouvement de libération), Hô Chi Minh et Léo Figuères
Le Vietnam et Léo Figuères
c’est aussi une longue histoire. En 1946, comme dirigeant d’organisation de jeunesse il rencontra à plusieurs reprises Hô Chi Minh lors de son séjour en France comme président du nouvel État vietnamien. En 1950, Léo Figuères part en mission dans les maquis du Vietnam en lutte contre le colonialisme français, pour reprendre des contacts directs avec les dirigeants du mouvement révolutionnaire vietnamien dont le président Hô Chi Minh et le général Giap. À son retour, le gouvernement français lance un mandat d’arrêt, il est condamné par contumace et fut réduit à la clandestinité pour partir ensuite avec sa famille en Roumanie.
En 1964, en pleine guerre d’agression du Vietnam par l’armée étasunienne, il effectue un voyage politique à Hanoï pour discuter de questions nationales et internationales avec le président Hô Chi Minh et les dirigeants vietnamiens. En septembre 1969, il représente le PCF aux obsèques du président Hô.
Il écrit deux livres Je reviens du Vietnam libre (réédité en 2015 par les éditions Le Temps des Cerises pour les 40 ans de la libération de tout le Vietnam avec une introduction de l’historien Alain Ruscio) et Hô Chi Minh notre camarade en collaboration avec Charles Fourniau (1970, Éditions Sociales).

L’association Amis de Léo Figuères ne pouvait donc qu’appeler à participer à l’initiative de l’Association d‘Amitié Franco-Vietnamienne de Paris.
Une conférence sur le thème de l’histoire de l’amitié entre nos deux pays, sera donnée par Alain Ruscio, correspondant du journal l’Humanité au Vietnam pendant de nombreuses années, historien du fait colonial et auteur de Hô Chi Minh, Écrits et Combats (Le Temps des Cerises, 2019, réédition en cours).